Réponses AP-HP

Dans un document établi début mai dont nous avons eu connaissance fin juin, l’AP-HP apportait des réponses partielles à certaines de nos questions. Nos remarques sont en italiques.
Démarche Haute Qualité Environnementale (HQE)

Passant en revue les 14 cibles, l’AP-HP indique y satisfaire.
Mais l’AP-HP ne connaît pas la démarche HQE puisqu’il ne s’agit pas seulement d’être au niveau « réglementaire ou de pratique courante » pour 14 cibles mais aussi :
– d’être à un niveau « performant » pour 4 d’entre elles,
– et à un niveau « très performant » pour 3 d’entre elles.

Cet aspect de la démarche HQE n’étant pas évoqué, les 8 pages de réponse de l’AP-HP ne sont que le point de départ pour l’application de la démarche HQE. L’AP-HP a besoin d’un bureau d’études spécialisé pour intégrer cette démarche. C’est ce que nous avions dit le 7 juin à M. LEMONNIER qui partait aussi du principe que d’ores et déjà le projet respectait la démarche HQE.

Trois cibles concernent la qualité sanitaire des espaces , de l’air, de l’eau. L’AP-HP estime naturellement être très performante sur ces points. Nous n’en doutons pas en ce qui concerne les problèmes bactériens. En est-il de même en ce qui concerne le choix des matériaux et des peintures, qui sont sources de pollutions importantes des espaces intérieurs ? Rien n’est dit sur ce point. Rappelons que dans les années 60-70, de nombreux bâtiments hospitaliers, y compris à TENON, ont fait l’objet de flocages à l’amiante alors que la nocivité de celle-ci était connue des médecins et démontrée scientifiquement depuis les années 50. L’AP-HP doit elle attendre des lois pour prendre en compte les connaissances des médecins ?

Pour plus de détails sur la démarche HQE voir le guide Bâtiment et démarche HQE de l’ADEME

Hauteur du bâtiment

Elle sera réduite de 1 m par choix d’un nouveau système de climatisation installé au 8ème et 9ème étage.
Stabilité de la fouille

Toutes précautions seront prise pour assurer la stabilité de la fouille réalisée après mise en oeuvre de la technique des parois moulées qui limite les risques de décompression des terrains voisins.
Climatisation

Une partie des espaces de BUCA est sensible relativement à la nécessité de climatisation et de renouvellement d’air :
– les blocs opératoires (7 salles),
– la stérilisation,
– les urgences,
– l’imagerie d’urgence (IRM, scanner, 4 salles d’examen),
– l’imagerie programmée (IRM, scanner, 11 salles d’examen),
– endoscopie (5 salles),
– réanimation,
– soins intensifs,
– soins continus.

Ces espaces représente le 1/3 des surfaces et consomment les 4/5 du froid, soit une puissance de compression de 600 kW qui, à elle seule entraîne obligation d’enquête publique. La puissance totale installée devrait être de 800 kW.
Les 102 chambres d’hospitalisation sont seulement rafraîchies de 3 degrés par rapport à l’extérieur.
Les bureaux et chambres de gardes sont seulement ventilés.
Pourquoi ne pas étudier la possibilité de rafraîchissement d’air par des systèmes de type « puits canadien » ou « puits franciliens », ce qui coûte peu et assurerait le confort du personnel de garde ?
Réserves du commissaire enquêteur

Voici les réserves du commissaire enquêteur et les réponses apportées par l’AP-HP.

1 – Faire de nouvelles mesures acoustiques du niveau sonore ambiant avant la construction.
        Ces mesures ont été faites le 21 avril 2007. Rappel : M. Lemonnier, directeur du patrimoine de l’AP-HP, nous a indiqué le 7 juin, qu’elles confirmaient les premières mesures, plus faibles, de mai 2006 qui seraient conservées.

2 – Pour comparaison, refaire ces mesures bâtiment construit et installations ne fonctionnant pas.
        Cela sera fait.

3 – Pour comparaison, refaire ces mesures bâtiment construit et installations en fonctionnement.
        Cela sera fait.

4 – Assurer le respect des normes acoustiques pour les installations existantes aujourd’hui.
        C’est en cours. Notamment, l’installation au pied du bâtiment Achard va être remplacée et de mesures acoustiques seront faites avant et après remplacement.

5 – Imposer des règles pour le chantier en ce qui concerne la pollution, le niveau sonore, le recyclage, l’hygiène et la sécurité.
        Pour limiter le bruit, usage de grignoteuses au lieu de marteaux-piqueurs et choix de matériels insonorisés. L’entreprise de gros oeuvre installera des capteurs sonores pour permettre de prendre des mesures correctives en cours de chantier.
        Les autres points seront imposés dans le cahier des charges.

Recommandations du commissaire enquêteur
Nous n’avons pas eu le temps de mettre en ligne ces points

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